
L’utilisation par l’armée ukrainienne de munitions interdites contenant du phosphore contre des unités militaires russes, la destruction du plus gros avion du monde, la décision de l’Ukraine d’appeler à la formation de la Légion internationale de défense – composée de volontaires étrangers, l’activation par la Russie du régime spécial d’alerte pour les forces de dissuasion stratégique, une avalanche de sanctions et l’annonce de négociations entre les deux parties à la frontière biélorusse figurent parmi les principaux titres de la quatrième journée de l’opération militaire spéciale lancée par la Russie en Ukraine.
Face à ce scénario très complexe, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une résolution visant à convoquer une session extraordinaire de l’Assemblée générale, selon le site Russia Today.
Lors de la réunion du Conseil, le représentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, Vassili Nebenzia, a déclaré que les pays occidentaux ont fait de l’Ukraine « un pion dans leur jeu géopolitique, sans se soucier le moins du monde des intérêts du peuple ». Et d’ajouter que le prétendu usage aveugle de la force par la Russie et les attaques contre des jardins d’enfants et des hôpitaux étaient des mensonges et des contre-vérités.
Le haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, Josep Borrell, a annoncé aux journalistes que les ministres des Affaires étrangères de l’UE avaient décidé de fournir à l’Ukraine des armes létales pour un montant de 450 millions d’euros.
Il a également fait savoir qu’environ 50 % des réserves financières de la Banque centrale de Russie se trouvent dans les pays du G7, qui les bloqueront et gèleront leurs actifs.
Suite à cette déclaration, la Banque centrale de Russie a répondu qu’elle « dispose des ressources et des instruments nécessaires pour maintenir la stabilité financière et assurer la continuité opérationnelle du secteur financier ».
De son côté, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a proposé à l’Union européenne (UE) d’interdire la diffusion de la chaîne Russia Today et de l’agence de presse Sputnik.
Par ailleurs, les États-Unis, l’Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada ont également convenu de déconnecter du système interbancaire Swift toutes les banques russes déjà sanctionnées par la communauté internationale.
À ces mesures s’ajoutent des restrictions en matière d’aviation : plus d’une douzaine de pays ont déjà interdit aux avions russes d’accéder à leur espace aérien.
Cependant, les annonces de négociations entre les parties sont un espoir pour le monde. De son côté, Moscou a déclaré qu’elle ne suspendrait pas ses opérations militaires pendant les pourparlers.