
Déracinés par la force, asservis, enchaînés, ils sont arrivés sur notre terre. Sang, fouet et baraquement dans les plantations ; coups brutaux pour construire des palais ; humiliation et soumission dans les tâches domestiques. Si la richesse matérielle de la colonie a été possible, c’est grâce à eux. Si la nation, dans son processus de formation et de consolidation, a acquis le visage dans lequel nous nous reconnaissons, nous le leur devons. Esclaves, marrons, affranchis, en première ligne dans les batailles de libération, chefs, officiers et soldats, Maceo et Esteban Montejo. Dans la naissance de la rumba et de la musique de concert, dans les monts, dans les rythmes et les rites publics et secrets.
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