
Le Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste et président de la République de Cuba, Miguel Diaz-Canel Bermudez, a reçu le 12 avril, au Palais de la Révolution, la vice-présidente exécutive de la République bolivarienne du Venezuela, Delcy Rodriguez Gomez, qui effectue une visite de travail à Cuba dans le cadre de la révision des accords intergouvernementaux entre les deux pays.
« Delcy et frères vénézuéliens, c’est un plaisir pour nous de vous accueillir à Cuba. Vous êtes ici chez vous », a déclaré le président à la vice-présidente exécutive du pays sud-américain et aux personnes qui l’accompagnaient. « Ici, aucun protocole n’est nécessaire », a déclaré Diaz-Canel, qui a également précisé que la réunion visait à échanger sur des questions d’intérêt commun.
Le chef de l’État a remercié Delcy Rodriguez pour sa visite, a adressé ses salutations à son homologue Nicolas Maduro Moros et a exprimé ses remerciements au pays frère pour le soutien apporté à Cuba, pour « les dons qui nous sont parvenus à des moments très complexes et qui nous ont aidés à résoudre une série de difficultés».
Le Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste a également ratifié à Delcy Rodriguez « la volonté de soutien inconditionnel à la Révolution bolivarienne », et « le soutien, dans la mesure de nos modestes moyens, à travers la coopération cubaine », tout en « poursuivant le travail dans le cadre des programmes de coopération ».
Le président a fourni à Delcy Rodriguez des détails sur la situation actuelle à Cuba : il a évoqué le blocus renforcé par le gouvernement des États-Unis et fait référence à l’agressivité de ce pays du Nord, une position qui s’exprime à travers des campagnes médiatiques contre des nations comme le Venezuela, le Nicaragua et Cuba.
Ce sont des campagnes systématiques, a dénoncé Diaz-Canel, « qui sont montées sur un groupe de plateformes d’intoxication ». C’est pourquoi, le président a également envisagé l’idée de coordonner nos efforts avec la gauche latino-américaine, « afin d’affronter avec intelligence l’agression médiatique intense, tout en sachant qu’ils ont un avantage sur nous sur la question technologique, et que nous devons rechercher des voies dynamiques et révolutionnaires ».
Le défi posé par la COVID-19 et la façon dont la science cubaine a créé des vaccins qui ont permis de transformer la situation épidémiologique défavorable à laquelle nous avons été confrontés, a été un autre sujet abordé par le Premier secrétaire. « À l’heure actuelle, l’important est d’assurer les doses de rappel, afin de maintenir ces niveaux d’immunité », a-t-il souligné, après avoir expliqué les étapes du comportement de la maladie sur l’Île.
Díaz-Canel a considéré le fait que, dans un moment où le monde devrait réfléchir aux moyens de sauver des vies humaines, il est plongé dans la triste réalité des guerres qui se déchaînent.
Delcy Rodriguez a remercié le président cubain pour son accueil, a réitéré le soutien inconditionnel du Venezuela à Cuba et a fait référence à la façon dont son pays est également soumis à un blocus sévère : « Nous sommes désormais confrontés à 502 mesures coercitives unilatérales qui étouffent et asphyxient l’économie, en particulier pour les revenus en devises. Le Venezuela, depuis 2015, est complètement exclu du système financier international. C’est une situation complexe, qui rend toutes les transactions plus coûteuses », a-t-elle dénoncé.
Au cours de la réunion, marquée par la solidarité et par des réalités et des batailles communes, des sujets tels que le contexte régional ont été abordés, notamment les progrès et les perspectives de l’Alliance bolivarienne pour les peuples de Notre Amérique-Traité de commerce des peuples (ALBA -TCP).
Delcy Rodriguez était accompagnée de ministres et de fonctionnaires du gouvernement bolivarien. Du côté cubain, étaient présents les membres du Bureau politique, le Premier ministre Manuel Marrero Cruz et le ministre des Relations extérieures Bruno Rodriguez Parrilla ; le vice-Premier ministre, Ricardo Cabrisas Ruiz, le ministre du Commerce extérieur et des Investissements étrangers, Rodrigo Malmierca Diaz et celui de l’Énergie et des Mines, Livan Arronte Cruz, ainsi que la vice-ministre des Relations extérieures, Josefina Vidal Ferreiro.