Plus de traces d’Irma pour le début de la haute saison touristique

Manuel Marrero Cruz, ministre cubain du Tourisme, et ladoIvis Fernandez, déléguée du Mintur à Varadero, lors de la rencontre de tour-opérateurs. Photo: Juan Diego nusa Peñalver

La Havane, 28 septembre – « Nous réitérons notre engagement de faire en sorte que toutes les installations touristiques cubaines soient opérationnelles pour la haute saison, malgré les dégâts causés par le passage de l’ouragan Irma », a déclaré Manuel Marero Cruz, ministre cubain du Tourisme, lors d’une rencontre avec quelque 160 tour-opérateurs de la destination Cuba, qui s’est tenue le 23 septembre du Centre des conventions Plaza América de Varadero.

Le ministre a souligné que le pays dispose de toutes les ressources matérielles, financières et, notamment, humaines, pour relever ce défi.

Et d’ajouter : « Notre engagement envers vous ne se limite pas seulement à réparer les dommages provoqués par l’ouragan, mais de faire en sorte que tout soit mieux qu’avant afin d’offrir un produit touristique plus performant et attractif ».

Marrero Cruz a dit s’être rendu à plusieurs reprises sur les lieux les plus durement touchés par le cyclone, notamment dans les installations touristiques de la côte nord du pays pour évaluer la situation et les activités de réhabilitation en cours. « Et je peux affirmer en toute certitude que le tourisme cubain sera opérationnel et prêt pour le début de la saison haute », a-t-il dit.

Il a annoncé le rétablissement des réseaux d’électricité, d’eau et de communications dans tous les pôles touristiques de l’Île, notamment Cayo Santa María, Coco y Guillermo.

Il a dressé un bilan des dégâts provoqués par le phénomène climatologique, et les a qualifiés de légers en général.

« Les installations touristiques des provinces de Guantanamo, Santiago de Cuba, Granma, Cienfuegos, Mayabeque, Artemisa et Pinar del Rio ont été épargnées et ont continué de fonctionner sans problème », a indiqué le ministre.

Il a également qualifié de mineurs les dommages subis par les installations de Sancti Spiritus, notamment le nord, Las Tunas, le littoral nord de la province d’Holguin et Camagüey, de même que ceux enregistrés à La Havane et Varadero.

LES PRINCIPAUX DOMMAGES

Parmi les principaux dégâts enregistrés dans ce secteur, il a mentionné ceux dus aux effets du vent comme les toitures arrachées, le décrochage ou la rupture de supports de faux plafonds, les bris de vitres, fenêtres et de baies vitrées, entre autres, ainsi que la destruction des jardins et des espaces verts.

« Aucun hôtel ou structure en béton ne s’est effondré », a affirmé Marrero Cruz, qui a ajouté que des dégâts ont quand même été infligés aux bungalows et autres constructions en bois et aux toitures en feuilles de palmier, qui sont faciles à reconstruire.

« Par contre, nombre d’espaces verts ont été endommagés et étaient jonchés d’arbres déracinés et de branches, mais nous avons suffisamment de végétation, y compris dans nos installations hôtelières, pour qu’une fois les opérations de nettoyage et remises en état achevés, il ne reste aucune trace de ces dégradations », a dit le ministre.

Il a tenu à préciser qu’aucun hôtel ou pôle touristique ne s’est retrouvé sans arbres, a-t-il affirmé.

Manuel Marrero Cruz a signalé par ailleurs que les principaux dommages se sont cantonnés dans les pôles touristiques de Cayo Coco, Cayo Guillermo et Cayo Santa Maria, situés au large de la côte nord de la Grande Île, et qu’ils sont facilement réparables avant le début de la haute saison touristique.

À cet égard, il a précisé que les opérations de réhabilitation et de netoyage vont bon train. Sur les 18 hôtels que comptent les pôles touristiques de Cayo Coco et Cayo Guillermo (cet îlot n’a subi que des dégâts mineurs), 14 seront totalement prêts pour le 1er novembre, de même que l’aéroport, et dans des conditions améliorées par rapport à celles qui prévalaient avant l’arrivée de l’ouragan. Les quatre installations hôtelières restantes rouvriront le 15 novembre.

Le ministre a expliqué que la remise en état des installations de loisirs à Cayo Coco devrait s’achever entre le 15 et le 20 octobre, y compris la marina, le delphinarium, la nage avec les dauphins, la tour de verre et les « ranchons » (restaurants de grillades) de la plage.

Il a ajouté que l’infrastructure hôtelière de Cayo Coco dispose des ressources et de toute une stratégie lui permettant d’être complètement opérationnelle pour le 15 novembre.

Concernant les « pedraplenes » (routes construites sur la mer), il a signalé que des accès provisoires ont été mis en place dans l’attente des réparations définitives, qui devraient être achevées, dans une quinzaine de jours celle de Cayo Coco, et pour le 1er novembre celle de Cayo Santa Maria.

Il ressort également de ses déclarations que l’aéroport international de Cayo Las Brujas sera prêt le 15 octobre, tandis que celui de la ville de Santa Clara a repris ses opérations le 25 septembre, avec des vols en provenance des États-Unis.

Face aux inquiétudes formulées par des clients sur l’état des plages dans les cayos du nord après le passage du cyclone, le ministre du Tourisme a déclaré : « Je peux vous assurer que les conditions des plages du nord du pays se sont considérablement améliorées, car l’ouragan nous a laissé de meilleures plages, beaucoup plus de sable et de meilleures dunes ».

À Varadero, le passage de l’ouragan a laissé de meilleures plages, beaucoup plus de sable et de meilleures dunes. Photo: Juan Diego nusa Peñalver

Varadero prête actuellement ses services, à l’exception de cinq hôtels. Le principal pôle touristique cubain compte 52 hôtels, dont 47 sont actuellement en service.

Selon le ministre, sur les 20 790 chambres de cette station balnéaire, 5 411 ont subi des dommages, soit 26%. À ce jour, les autorités touristiques ont remis en état 1 374 chambres.

« Le 30 octobre, il ne restera aucune trace d’Irma à Varadero », a dit le ministre, avant de préciser que seuls cinq hôtels ouvriront après cette date : Puntarena et Playa Caleta; Paradisus Varadero, Ocean Patriarca et Melia Peninsula, dont l’entrée en service est prévue le 15 novembre. « Je veux parler ici de toute la péninsule de Varadero, qui est dans sa phase finale de réhabilitation, et tout cela est le fruit d’un travail intense », a-t-il affirmé.

Plus loin, Manuel Marrero Cruz a indiqué que la rencontre de tourisme de nature se déroule, comme prévu, du 25 au 30 septembre, les régions de l’est du pays ayant été épargnées par Irma.

Pour ce qui est des approvisionnements destinés au tourisme, il a précisé que cette activité est assurée de concert par les organismes et les entreprises de production d’aliments du pays, et que les produits manquants seront importés de pays proches.

« Nous avons les moyens et les contrats pour les importations, et les instructions ont été données pour éviter les problèmes d’approvisionnement », a souligné le ministre.

« Nous allons garantir les standards de chaque hôtels. Nous disposons du personnel nécessaire et des mécanismes de distribution dans tout le pays, et les décisions qui s’imposent pour assurer les livraisons ont été prises », a-t-il dit.

D’après les propos du ministre, le passage de l’ouragan a réduit de moitié les arrivées de touristes au mois de septembre, « mais il faut noter qu’au 22 septembre le pays avait reçu quelque 3,6 millions de visiteurs. L’année dernière à la même date la fréquentation était de l’ordre de 3 millions de touristes. Et à ce jour nous enregistrons une croissance de 24% des arrivées ».

Dans le cadre de la rencontre, les tour-opérateurs ont visité 11 hôtels à Varadero et ont pu constater leurs excellentes conditions. Parmi les installations visitées figuraient Iberostar Varadero, Iberostar Bellavista, Melia Las América, Sol Palmera Memories Varadero, Royalton Hicacos, Ocean vista Azul et Barcelo Arenas.

AVEC VERONICA ET JOSÉ

Veronica Orellana Rodriguez et José Antonio Triviño Bermudez, originaires de Cadix, en Espagne, ont décidé de passer leur lune de miel à Cuba, notamment à l’hôtel Ocean Vista Cruz, classé cinq étoiles et l’un des plus courus actuellement dans le pôle touristique de Varadero.

« Nous nous sommes offert une superbe lune de miel à Cuba. C’est la première fois que nous venons dans l’Île. C’est l’endroit rêvé pour un excellent séjour, les Cubains sont très aimables et ont toujours un sourire pour nous », a déclaré à Granma international Veronica durant sa séance de bronzage au bord de la piscine infinie.

Pour sa part, José nous dit avoir beaucoup apprécié son séjour dans les villes de Cardenas, à Matanzas, et de La Havane, et il se réjouit de ne pas avoir vu la moindre trace du cyclone à son retour à l’hôtel. « La plage et la piscine sont excellentes. Nous reviendrons dès que nous aurons réuni un peu d’argent », confie-t-il tout sourire.

Non loin du couple, le Mexicain Jorge Alberto Gonzalez Camacho, le gérant de l’Ocean Club, un tout compris de 470 chambres inauguré le 1er décembre 2015, est attentif aux moindres détails, toujours à l’écoute et soucieux de répondre aux demandes des clients. Il est occupé à souhaiter la bienvenue à un groupe de tour-opérateurs venus constater la marche des travaux de réhabilitation suite au passage d’Irma, dans le but de reprendre leurs opérations vers la destination Cuba.

« Notre installation n’a subi aucun dommage. À noter que nous avons déployé un travail intense en matière de prévention et de gestion des risques. Tout notre personnel s’est mobilisé pour garantir la sécurité des personnes et des biens, et toutes les mesures et les consignes ont été adoptées. Après le passage de l’ouragan, le dimanche 10 septembre à 13 heures, le restaurant attendait les clients pour le buffet self-service », a signalé ce jeune responsable, avant souligner que le reste des services de l’hôtel ont repris 48 heures plus tard.

Il ajoute que la plage n’a essuyé aucun dommage et qu’en deux ans d’exploitation cet établissement hôtelier a enregistré des « résultats impressionnants, très positifs ».

L’hôtel Ocean Vista Azul, opéré par la chaîne dominicaine H-10 en association avec le groupe hôtelier cubain Gaviota, reçoit des clients en provenance, notamment du Canada, mais au moment de la visite de Granma international il était aussi fréquenté par des touristes d’Allemagne, du Royaume Uni, d’Italie, d’Espagne, d’Argentine, de Russie, du Chili, de Colombie, de Chine, de France, du Pérou et des États-Unis, entre autres.

Pour sa part, Walter C. Martino, un Suisse d’origine espagnole qui est le directeur général de l’hôtel Be Live Turquesa, un autre tout compris mais de catégorie quatre étoiles d’une capacité de 268 chambres, situé sur la dénommée Plage bleue, a annoncé que les dommages provoqués par le passage d’Irma avaient déjà été réparés à 90%.

« Dans une semaine le restaurant buffet sera complètement réhabilité », affirme Martino, avant de préciser qu’ils ont des touristes depuis le 20 septembre et que pour le 4 octobre ils espèrent que l’installation sera occupée à 99% de sa capacité d’accueil. « Nous invitons les touristes à venir dans notre hôtel et à Varadero, qui constitue une expérience unique qui vaut la peine d’être vécue ».

La Cubaine Sheila Alvarez, sous-directrice générale du Be Live Turquesa, a souligné pour sa part que l’effort de redressement et de reconstruction a été très intense, que tout a été fait avec qualité et en un temps record. « Nous avons travaillé avec ardeur et passion, car il dépendait de nous de réparer les dommages et de reprendre les ventes de nos capacités ».

Source: Granma International

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