La Havane, 11 juillet – Depuis vendredi dernier, le Musée national des Beaux-arts de Cuba a l’honneur d’être la première institution du continent qui reçoit l’œuvre de l’Allemand Albert Oehlen (Krefeld, 1954), une figure très reconnue en Europe après son irruption dans les années 80 dans le panorama visuel contemporain.
L’exposition personnelle qu’il a intitulée Ö a été ouverte dans la Salle transitoire du rez-de-chaussée du Bâtiment de l’Art universel, où le public pourra apprécier jusqu’au 11 septembre prochain une dizaine de pièces correspondant à son étape de travail la plus récente.
Lors d’une rencontre avec la presse jeudi dernier, Oehlen a défini comme « iconique » le lien créatif qu’il a commencé dans les années 90 en tant que projet avec les nouvelles technologies, dans lequel son intention n’a pas été de « profiter de l’art au maximum mais de se mettre dans une autre position et d’avoir le dernier mot ».
A propos de l’influence d’autres peintres lui ayant impressionné, Oehlen a avoué être quelque peu autiste car toute sa création est une espèce de détachement de celle qui la précède, résultant d’une idée précédente à caractère pratique, pas intellectuel.
Après avoir admis que ses connaissances sur l’art cubains ne sont pas très vastes, il a exprimé qu’il a trouvé très intéressant ce qu’il a pu apprécier dans les salles du MNBA consacrées aux artistes cubains.
Diplômé de l’Ecole supérieure des Beaux-arts de Hambourg, Oehlen s’est inscrit au début dans le courant néo-expressionniste allemand, à partir duquel il a évolué vers l’abstractionnisme, bien que certains critiques signalent que son discours actuel doit de la même façon à ces deux tendances artistiques.
Lors de la rencontre avec la presse, tenue à l’Hémicycle du Bâtiment de l’Art universel, étaient présents Jorge Fernández, directeur du MNBA, et le commissaire Christian Domínguez.
Source: Cubarte